Revue de Presse : « La Poste : un service public dégradé »

Économie. « Contrairement aux promesses, la privatisation de nombreux services publics n’a pas amélioré le service rendu. »

[…] La délivrance du courrier apparaît comme la dernière préoccupation de la direction de La Poste. Il est particulièrement scandaleux que le gouvernement ait acté avec la Poste la livraison du courrier à J + 3. Qu’il est loin le temps où le courrier était distribué à J + 1 dans toute la France. C’était le cas au temps des PTT (Postes, télégraphes et téléphones), dans une France qui avait la fierté de son service public.

Certes, le volume de courrier a diminué, mais ce ne peut être la justification d’une telle dégradation de ce service. La direction de La Poste, soucieuse de ses actionnaires, oublie qu’elle a cette mission de service public. Faire passer le Code de la route ou signer un contrat pour passer voir de vieux parents isolés ne relève certainement pas de la compétence de la Poste. Par contre, assurer une diffusion régulière du courrier, oui. Un ami me disait qu’un de ses copains, facteur en Ille-et-Vilaine, a retrouvé après une semaine de congé la totalité du courrier de son secteur accumulé pendant son absence.

Bien entendu, je ne condamne pas les personnels qui font ce qu’ils peuvent, mais les décideurs politiques à la direction de La Poste. Compte tenu des conditions de travail et des salaires, les contractuels embauchés en lieu et place des facteurs partant en retraite restent peu de temps. C’est une rotation permanente. C’est ainsi un cycle infernal et désastreux.
Et évidemment, ce sont les plus fragiles, tant au niveau des usagers de La Poste que des personnels, qui paient au prix fort cette dégradation. Est-il nécessaire de rappeler que la privatisation de La Poste, comme celle de nombreux services publics, a été présentée comme devant améliorer le service rendu aux clients, ayant remplacé les usagers. Le désastre est là. Pour autant cette logique n’est pas remise en cause
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