Le Parlement examine actuellement cette proposition de loi dont l’article 24, qui encadre la diffusion d’images de policiers, cristallise les oppositions, en particulier de la presse. Des manifestations sont également organisées dans toute la France samedi.
Plusieurs milliers de manifestants, environ 3 500 personnes, selon la police, entre 6 000 et 7 000, selon l’intersyndicale, ont manifesté vendredi soir à Nantes contre la proposition de loi « sécurité globale ».
« Défense des libertés individuelles et collectives, non à la proposition de loi de sécurité globale », pouvait-on lire sur la banderole de l’intersyndicale réunissant CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et SAF (Syndicat des avocats de France). D’autres banderoles ou pancartes énonçaient : « Gardiens de la paix, foutez-la nous », « C’était les femmes, la grande cause du quinquennat, pas la police », « Sécurité globalement liberticide », ou encore « Abattre l’Etat policier », « Violence, dernier refuge de l’incompétence », « Pas vus, pas pris ».
Les manifestants ont défilé dans une ambiance calme mais marquée par une colère sourde pendant une heure et demie, scandant : « Liberté, liberté, liberté », « Police partout, justice nulle part », « Tout le monde déteste la police ». Mais la tension est montée vers 19 h 30, heure à laquelle des tirs de gaz lacrymogène, qui se mélangeaient à un brouillard épais, ont rapidement dispersé la foule.
La police a annoncé avoir procédé à 17 interpellations, dont six avant 17 h 30, lorsque les forces de l’ordre demandaient aux manifestants d’ouvrir leurs sacs en arrivant au point de rassemblement. Neuf membres des forces de l’ordre ont été atteints par des jets de projectiles, selon la même source.
Le Parlement examine actuellement la proposition de loi « sécurité globale », dont l’article 24, qui encadre la diffusion d’images de policiers, cristallise les oppositions, en particulier de la presse. Des manifestations sont également organisées dans toute la France samedi.