Le mouvement est national, relayé par la CGT et les associations féministes. C’est l’heure à laquelle les femmes ne sont plus payées
Notre directeur nous disait que la seule voix qui prévalait dans le service était la sienne, pas celles des femmes » ; « mon chef nous donnait des gages quand on ne faisait pas correctement quelque chose. C’était ça ou être obligée d’aller boire un verre avec lui » ; « notre quotidien était fait de propos sexistes et dégradants de la part de notre chef » …
Violence ordinaire du sexisme au travail
Des témoignages comme ceux-là, l’union locale CGT 44 en a récolté des dizaines dans tout le département. Tous mettant en lumière la violence ordinaire du sexisme au travail, dont peuvent être victimes les femmes. Des employées de la métallurgie comme Rebecca, de l’aide à domicile comme Isabelle et Ghislaine, ou d’office de retraités, comme Sylvie, Gwénaëlle et Anne.
Vendredi 8 mars, dans le cadre de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le syndicat s’associe aux associations féministes pour le mouvement « L’heure des comptes », #8mars15h40.
Foulard violet et débrayage
Pour protester contre les violences et les inégalités dont les femmes sont victimes, la CGT appelle à faire grève, à porter un foulard violet et à débrayer à 15 h 40, heure à laquelle les salariées ne sont plus payées (sur la base d’une journée de travail de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h).
« Les femmes sont également les plus touchées par la précarité , précise Chrysèle Savatier, chargée de l’activité des travailleurs privés d’emploi et précaires à la CGT 44. Elles représentaient les deux tiers de la demande d’emploi dans la région en 2018. » Selon le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, elles occupent 62 % des emplois non qualifiés et 82 % des emplois à temps partiel. Et leur salaire reste inférieur de 26 % à celui des hommes à poste équivalent.