UNE SEMAINE DE GREVE CONTRE LES SANCTIONS ET LES PRESSIONS
Du 19 au 26 février, l’essentiel des facteurs et d’autres postiers du site de Nantes Bretagne (Carré Entreprise,
cabine) ont fait grève, avec pour principale revendication l’annulation de la sanction d’un mois de mise à
pied sans salaire contre un des nôtres, facteur, Flavien.
Cela a choqué tout le monde et la remise en main propre de la sanction a provoqué lundi matin une
déflagration dans la salle de production : « ça suffit on sort ! », « on ne peut plus continuer comme ça ! ».
Que lui reproche la direction ? Tout d’abord, un jour Flavien est revenu de tournée
bien plus tôt que d’habitude, et son chef d’équipe lui a demandé de repartir en
tournée pour écouler des restes de courriers. Il a dit qu’il ne ressortirait pas, car cela
faisait 3 mois ½ qu’il travaillait à bloc, avec 11 rues en trop sur sa tournée… et
d’ailleurs, quelques jours plus tard la direction lui enlèvera la distribution de ces 11
rues pour les donner à des facteurs remplaçants en renfort.
LA COLERE ETAIT LA
Depuis septembre, d’autres évènements avaient fait monter la colère chez les postiers :menace de sanctions
si les facteurs continuaient à aller manger à la cantine avant 14h15, heure de fin de
service alors que la cantine ferme à 14h, et sanctions à l’égard de deux facteurs pour
non port de chaussures de sécurité ou pour les avoir mises assis au casier de tri.
Et puis il y avait l’épuisement de tous face aux tournées trop chargées, face au
harcèlement de chefs sur les cadences,…
Alors lundi les bouches se sont ouvertes : « oppression », « répression, « harcèlement »
« infantilisation », « flicage », « pénitencier », « mépris », « on nous reproche soit de
ne pas sourire, soit de les narguer car on sourirait trop ».
Nous sommes allés nous mettre au chaud au « Village La Poste », un grand espace moquetté, habituellement
plutôt utilisé par les cadres pour leurs pauses et leurs réunions. Nous avons occupé cet espace tous les jours
du lundi au vendredi, et la direction n’a pas osé nous en déloger.
cliquer sur le lien pour lire le tract complet : bilan greve nantes bretagne fevrier 2024