Le 11 juillet 2023, le Conseil des Prudhommes de CHATEAUROUX a condamné La Poste pour avoir opéré 4 jours de retenues de salaire pour faits de grève sur un préavis limité à 24 h déposé par le syndicat des Activités Postales et de Télécommunications de l’Indre (36).
Le Conseil des Prud’hommes a aussi fait droit aux demandes en ce qui concerne le préjudice moral en raison de la sanction illicite.
Le syndicat était intervenant volontaire au soutien du salarié et a été déclaré bien fondé dans sa demande.
Deux principes sont réaffirmés. Le 1er concerne la retenue de salaire à opérer en fonction du nombre de jour(s) d’arrêt concerté du travail.
Le 2ème concerne l’atteinte portée par La Poste au droit de grève, constitutionnellement garanti, du fait de la sanction pécuniaire illicite ; je cite « ayant pour objet et pour effet de faire renoncer le salarié à l’exercice de ce droit, en tout cas de le faire hésiter ou modifier ses intentions initiales quant à sa participation au droit de grève ».
Un jugement qui renforce non seulement le droit de grève et de revendiquer pour les salariés, et qui légitime aussi l’action de la CGT FAPT pour la défense des intérêts individuels et collectifs de la profession qu’ils représentent.
Les dirigeants des entreprises de notre secteur devraient s’en inspirer plutôt que d’agiter le chiffon de la répression syndicale et de la discipline !
Ce jugement s’inscrit pleinement dans notre campagne pour le droit de revendiquer. Les droits et libertés syndicales sont protégés par des droits fondamentaux à dimension universelle (droit de grève, droit d’expression des salariés, discriminations, harcèlement…).
La possibilité de participer à l’activité syndicale est le moyen essentiel donné au salarié d’exercer sa citoyenneté à l’entreprise, dépassant le rapport individuel de subordination à son employeur.