« Tout le monde est stressé. On vit dans l’angoisse d’apprendre que tel collègue est malade, que tel centre courrier ferme.
Sylvain Lamblot, de la CGT, raconte de l’intérieur une entreprise en plein désarroi. La Poste est à bout de souffle. Et elle a pris une décision tout à fait exceptionnelle : elle se met en pause pendant vingt-quatre heures.
les bureaux de poste seront fermés ce samedi 21 mars 2020 et le courrier ne sera pas distribué. La direction invoque une réduction d’effectifs compte tenu des mesures de confinement, des arrêts maladie et des gardes d’enfants.
14 000 des 70 000 facteurs manquent à l’appel »
« Un usage massif du droit de retrait »
Et le droit de retrait ? Nous n’avons pas de chiffre » , indique La Poste.
Six syndicats de l’entreprise constatent pourtant un usage massif du droit de retrait »,
signe de l’inquiétude des agents.
J’exerce ce droit depuis mardi,
témoigne Olivier, facteur en Loire-Atlantique. Je veux protéger ma santé, celle de mes collègues et des usagers.
Dans mon centre courrier, on n’a pas de gants, pas de masques. Il a fallu attendre jeudi pour avoir du gel. On a plusieurs collègues malades dans le département.
Des livraisons de colis par échanges de SMS
La tournée d’Olivier compte 600 à 900 points de distribution. On peut croiser beaucoup de gens ». Difficile de maintenir la distance de sécurité quand il faut remettre un colis contre signature. Est-il vital pour la nation de continuer à recevoir des colis d’Amazon ? questionne Sylvain Lamblot. Dès lundi, il faudrait limiter les livraisons aux colis urgents, comme les médicaments.
Le syndicaliste demande aussi l’installation de parois transparentes aux guichets des bureaux de Poste. Pas de réponse de la direction à ce sujet. Et concernant les colis ? Il est impossible de distinguer un colis urgent ou non au vu du paquet,
explique La Poste. Mais nous avons mis en place des réceptions de colis par échanges de SMS.
Tout le monde est stressé. On vit dans l’angoisse d’apprendre que tel collègue est malade, que tel centre courrier ferme.
Sylvain Lamblot, de la CGT, raconte de l’intérieur une entreprise en plein désarroi. La Poste est à bout de souffle. Et elle a pris une décision tout à fait exceptionnelle : elle se met en pause pendant vingt-quatre heures.